Quelles solutions pour sauvegarder ses données dans un Datacenter ?

La salle des serveurs d’une entreprise est souvent la colonne vertébrale et le centre nerveux de celle-ci, l'endroit où ses actifs les plus critiques - les données dont elle dépend - sont stockés et traités.

La perte ou la compromission de ces données peut causer de graves dommages ou être fatale à une entreprise. Le coût moyen d'une violation de données est d'environ 6 millions d’euros et on estime que 60 % des entreprises qui subissent une perte de données ferment dans les six mois suivant l'incident.

Il va sans dire que la mise en place d'un plan de sauvegarde et de récupération des données cohérent est essentielle pour la survie de l'entreprise.

Facteurs clés à prendre en compte dans l'élaboration d'une stratégie de sauvegarde dans un Datacenter

   Chaque organisation doit désigner un administrateur de sauvegarde, une personne chargée de mettre en oeuvre l'ensemble la politiques des opération de sauvegarde et de déterminer quels fichiers et bases de données doivent être sauvegardés. En règle générale, il est préférable de sauvegarder toutes les données et actifs critiques - systèmes d'exploitation, applications et configurations - et de le faire souvent.

Si un Datacenter utilise la virtualisation, l'hôte et la console doivent être sauvegardés, ainsi que les machines virtuelles. Les appareils mobiles et portables ne doivent pas non plus être négligés.

   La prochaine décision est de déterminer le calendrier de sauvegarde, y compris l'objectif du RPO (Perte de données maximale admissible) et du RTO (Durée maximale d'interruption admissible).

Le RPO (Recovery Point Objective) fait référence à la quantité de donnée maximale qu'une organisation peut supporter de perdre lors d'une panne, autrement dit la durée maximale d'enregistrement des donnée entre deux sauvegardes qu'il est acceptable de perdre. Plus le RPO est court, plus la sauvegarde est nécessaire, ce qui signifie que plus de ressources sont nécessaires pour la mettre en œuvre.

Les PME ont généralement un RPO de 24 heures, ce qui nécessite une sauvegarde au moins une fois par jour. Les RPO à plusieurs niveaux: RPO courts pour les systèmes critiques et RPO longs pour les systèmes secondaires sont également courants dans les petites et moyennes entreprises.

RPO RTO

D'autre part, le RTO fait référence à la rapidité avec laquelle une organisation peut se remettre d'un incident avec ses données et revenir à des opérations normales. Les entreprises qui souhaitent un RTO plus court (quelques heures au maximum) ont besoin d'une technologie de sauvegarde, de stockage et de réseau plus rapide et donc plus coûteuse.

   Une fois le calendrier déterminé, une autre décision importante est la méthode de sauvegarde : matériels, logiciels, cloud ou une combinaison des deux.

Solutions de sauvegarde des données

Les ressources suivantes sont les plus couramment utilisées pour la sauvegarde des données. Le choix de la solution à utiliser dépendra d'un certain nombre de variables, dont le RTO/RPO, le coût de la solution et la nature de l'infrastructure informatique.

   La sauvegarde peut être installée à distance ou sur site (en local sur vos serveurs de production existants, y compris les machines virtuelles. Toutefois, il est recommandé d'avoir des ressources dédiées à la sauvegarde afin d'isoler les différents serveurs de production.

   La sauvegarde en tant que service (BaaS) est une offre basée sur le cloud qui permet aux organisations de fournir et d'exécuter leur sauvegarde à partir de l'infrastructure cloud d'un fournisseur. C'est l'option la plus simple de toutes car aucun matériel ne doit être mis à disposition et configuré.

   Les solutions de sauvegarde hybrides offrent le meilleur des 2 mondes, permettant à une organisation d'avoir un certain contrôle sur la sauvegarde en interne et d'utiliser les ressources du cloud lorsque cela est approprié.